La Loi, le Sac et le Sourire.

Je pense que l’empathie est une de ces choses qui ne suit pas vraiment les règles. Non pas qu’elle les enfreigne, mais elle marche à côté, comme un vieil ami qui ne parle pas beaucoup, mais qui rend le silence plus doux.

Il y a quelques jours, j’étais dans un train entre Antibes et Gênes. La mer à gauche, les gens qui montent et descendent. Puis, trois jeunes policiers sont entrés dans notre wagon. Leur regard était calme, professionnel, jusqu’à ce qu’il s’arrête sur un jeune homme — peut-être éthiopien, peut-être d’un peu plus loin. Pas plus de 25 ans. Quelque chose de lourd et silencieux autour de lui.

Il n’avait pas de papiers en règle. Juste un document d’un contrôle précédent : sept jours pour quitter le pays.

Les policiers avaient sans doute le même âge que lui. Peut-être qu’ils écoutaient la même musique. Peut-être que leurs rêves avaient des formes différentes, mais une même envie de stabilité et de respect. Ils appliquaient la loi, oui — mais d’une voix douce, comme s’ils avaient peur de casser quelque chose déjà fragile.

Le jeune homme avait un sac. Un seul. Il avait l’air lourd, usé. Probablement tout ce qu’il possède était dedans. Des vêtements, un téléphone, peut-être une photo, un espoir, une peur. Et d’une manière ou d’une autre, dans ce sac trop rempli, il avait aussi réussi à glisser la présence — et peut-être même l’empathie discrète — de ces trois coéquipiers qui l’ont regardé d’abord comme un être humain.

C’est ça qui m’est resté : pas la loi, pas le papier, pas même la destination du train. Mais le fait que, même dans un moment où l’un avait le pouvoir et l’autre non, personne n’a crié. Personne n’a humilié. Il n’y avait que la présence.

Pourquoi est-ce que cela compte ?

Parce que l’empathie n’efface pas la loi — elle lui rappelle qu’elle est faite pour les gens, pas pour les papiers. Elle ne résout pas les problèmes. Mais elle les rend un peu plus humains, un peu moins tranchants.

Et c’est peut-être déjà beaucoup.

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Même quand la loi doit s’appliquer, la manière de le faire reste essentielle. Cette histoire nous rappelle que l’empathie n’a pas besoin de faire du bruit pour exister — il suffit qu’elle soit là. Si vous traversez des moments complexes, dans votre travail ou dans vos décisions, demandez-vous comment l’empathie peut accompagner vos propres règles.Explorez comment le coaching peut vous aider et accédez éventuellement à un cycle pro bono avec moi. Nicola Arnese propose ces sessions pendant son temps libre afin d’éviter tout conflit avec ses engagements professionnels. Une certaine flexibilité dans la planification peut être nécessaire.