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La Merveille de redevenir débutant

  • Photo du rédacteur: Nicola Arnese
    Nicola Arnese
  • 26 avr.
  • 2 min de lecture

Parfois, en savoir trop devient un problème.


Pas un gros problème, rien qui vous mette dans l’embarras. Mais quelque chose qui vous fait perdre l’émerveillement.


Cela arrive, par exemple, quand on a participé à tellement de réunions, de projets, de présentations… qu’on pense déjà tout savoir. Ou du moins, on le croit.


L’autre jour, j’étais assis à côté de quelqu’un comme ça. Un manager très expérimenté, qui avait vu plus de feuilles Excel que de couchers de soleil.


Nous étions à un de ces ateliers créatifs, avec des post-it, des crayons de couleur et des questions ouvertes. Au bout d’à peine une demi-heure, il se penche vers moi et me souffle, presque avec compassion :


"Eh... je sais déjà où ils veulent en venir."


Je n’ai rien répondu. Mais je l’observais.


Enfin, pas vraiment lui. J’observais les autres. Ceux qui ne savaient pas où on voulait en venir. Et justement pour cette raison… ils suivaient vraiment le chemin.


On le voyait dans leurs yeux : ils étaient présents. Certains hésitaient, d’autres se lançaient, mais tous étaient là. Ouverts, curieux, vivants.


À la fin, une nouvelle idée est née. Pas une révolution, bien sûr, mais quelque chose qui n’existait pas avant. Une chose petite, mais vraie.


Lui non. Il est reparti avec la même opinion qu’à son arrivée. Parfaite, ordonnée, intacte. Comme neuve.


Voilà le piège de l’expérience : elle vous fait croire que vous savez déjà. Elle vous persuade qu’écouter ne sert plus à rien, parce que "c’est du déjà-vu". Mais à force de savoir, on arrête de voir.


Le débutant, lui, ne sait pas. Et c’est justement pour cela qu’il regarde. Il n’a pas encore construit de carte, alors il fait confiance au chemin. Il pose des questions simples, parfois naïves, mais authentiques.


Car la vraie intelligence n’est pas d’accumuler du savoir, mais de savoir le mettre de côté pour redevenir débutant quand il le faut.





Parfois, il suffit d’une question naïve pour allumer une étincelle qu’aucune réunion n’avait su produire. C’est valable en entreprise, en équipe, et même en soi-même. Retrouver le regard du débutant peut changer notre façon d’affronter les défis, de prendre des décisions, d’écouter les autres. C’est un entraînement à la présence et à l’humilité, pas une faiblesse.

Si cela vous a fait réfléchir, vous pouvez explorer comment le coaching peut vous aider et accéder à un cycle pro bono avec moi. Nicola Arnese propose ces sessions pendant ses temps libres afin de ne pas interférer avec ses engagements professionnels. Une certaine flexibilité dans la planification peut être nécessaire.

 
 
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